Voici un récit sur l'épidémie du choléra,

qui a fait 64 victimes à

Guessling et Hemering en 1854.

Le texte intégral du Conseil Municipal dans son assemblée extraordinaire du 17.12.1854 et du 6.2.1855
Nous donnons une description des dépenses faites par la commune, l'effort que les survivants ont du faire pour sauver les habitants du village.

Voici les pièces relatives aux dépenses de l'épidémie de l'année courante.
Cette cruelle maladie s'est déclarée d'une manière foudroyante le 25 août dernier et a sévi pendant trois semaines.
On croyait alors que la maladie allait cesser, mais loin de là, c'était comme si elle s'était reposée pendant quinze jours.
Et, après cette courte cessation, elle a repris d'une manière plus effrayante, puisque ses victimes sont mortes presque toutes subitement.
Et ce n'est que le 20 novembre dernier qu'elle a complètement disparue.

Il était dans ces pénibles circonstances du devoir de l'administration locale de porter secours aux malheureux qui se trouvaient frappés par ce terrible fléau, pour en arrêter, autant qu'il serait possible, les progrès.
Ainsi rien n'a été épargné, tout ce que les hommes de l'art ont prescrit a immédiatement été acquis; des bonnes soeurs de l'espérance de Metz ont été appelées et deux d'entres elles se sont rendues avec empressement au milieu de nous.

Suivent ces autres résolutions et dépenses :

Fourniture de médicaments 326.30
Fourniture de vin de Bordeaux 443.00
Fourniture de viande 44.65
Fourniture de sucre et épicerie 39.30
Fourniture de la chaux pour couvrir les fosses 43.20
Indemnité aux deux bonnes soeurs 55.00
Voyages en voiture et à pieds 56.00
Logement et nourriture des bonnes soeurs 55.00
Indemnités de la sage femme pour les soins donnés aux malades 
25.00
Total 
1137.00

Le C M vote la somme à prendre sur les fonds disponibles en caisse sur les services de 1854, 1855 et 1856 et sur le secours accordé par le département. Le C M profite aussi de sa réunion pour voter des remerciements aux personnes qui se sont montrées pour leur dévouement, leur courage et leur charité.
A Mr le Curé qui, surtout dans les premiers jours de l'apparition du fléau, a montré un dévouement, un courage, une abnégation à toute épreuve.

Seul au chevet des malades, il leur prodiguait tous les secours, soit de la religion, soit de l'art.
Aux bonnes soeurs de l'espérance de Metz, au Dr Roudolphi, médecin cantonal à Morhange, la sage-femme et à l'instituteur qui a du se multiplier pour souffrir à la tâche qui lui impose une triple fonction et surtout après la mort du Maire, au moment où tout reposait sur lui.

Fait et délibéré comme ci dessus.
Pefferkorn - Peter Mentzien - Thill - P. Martin
Kleck - Klein maire - Turck - N. Muller.

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