Le fameux régiment d'Illyrie


3 - Le témoignage d'un de ses soldats

Ce témoignage passionnant qui confirme d'ailleurs nos révélations précédentes est celui appartenant à l'histoire du fameux régiment d'Illyrie.
Ce sont les mémoires d'un Sergent Slovène du nom de Andrej PAJK qui faisait partie de ce régiment et, parlant notre langue, vivait dans l'entourage de son commandant qu'il appelait « le commandant Nicolas SCHMIT ».

Nous sommes très honorés de publier ce document en exclusivité car ces mémoires traduites du slovène par Monsieur Alain Jejcic ingénieur en physique nucléaire à Paris et gratifiées d'un label officiel ne sortiront qu'au 1er trimestre 2008 et remporteront certainement un grand succès compte tenu des circonstances qui font de la Slovénie la présidente de l'Union Européenne plaçant ainsi le témoignage du Sergent PAJK en porte-parole de la Slovénie européenne.

Ces mémoires vont paraître aux éditions SMP (éditeur officiel de l'institut Napoléon).

Le fameux régiment d'Illyrie sous le commandement du Colonel Nicolas SCHMITT.


Le major Nicolas SCHMITT participa à la campagne d'Espagne jusqu'au 26 août 1810.
Il est fort possible que c'est suite à son engagement dans cette campagne, dont il est fait mention dans une citation de l'armée, qu'il fut promu colonel du régiment d'Illyrie le 2 mars 1811.

Ce même régiment d'infanterie a été créé le 15 novembre 1810, mais a été formé à Ljubljana le 11 janvier 1811 pour ensuite prendre garnison à Gorica.

Peu de temps après la promulgation du décret impérial débuta la conscription en Istrie, en Croatie civile, ainsi qu'en Carniole.

L'effectif prévu du régiment d'Illyrie était de 4000 hommes mais n'a atteint que 3000 hommes.
Le tiers des officiers étaient français, les autres étaient belges et autrichiens.
Il y eut un large contingent de jeunes slovènes ainsi que des officiers du même pays.

Le Sergent Andrej PAJK nous rapporte que pendant deux mois, le colonel SCHMITT, en chef respecté de ses hommes mais également plein d'humour, leur faisait faire des exercices de maniement d'armes tous les jours.
Finalement ce sont trois bataillons qui ont quitté leur base pour Turin, suivis d'un quatrième.
C'est le jour de l'an que le régiment apprend sa destination future: la Russie.

Ayant traversé les terres allemandes pendant 35 jours de marche, le régiment atteint sa destination première: Kovno en Pologne.

Le colonel Schmitt chevauchait devant son régiment. Il était accompagné de sa jeune femme qu'il avait épousée le 26 février 1812.

Seul le colonel avait ce privilège d'être accompagné par son épouse qui était restée à ses côtés jusqu'à la frontière russe mais, arrivé sur le bord du Niémen, il s'est vu, lui aussi, interdire cette faveur et sa femme dut repartir.


C'est lors du rassemblement de plusieurs régiments, dont celui d'Illyrie, que Napoléon inspecta les troupes. D'après le témoignage du sergent PAJK, le colonel Schmitt était en avant de son régiment.
Sur son cheval blanc, Napoléon, modestement vêtu, beaucoup moins bien habillé que notre colonel s'en approcha et lui demanda :
 - « Quel régiment ? »
- « Le régiment d'Illyrie, Sire » lui répondit le colonel.
Le sergent PAJK témoigne en écrivant dans ses mémoires: « j'était si près que j'ai pu le voir et l'entendre avec précision.
J'ai bien vu son visage et ses yeux, encore maintenant, alors que je suis vieux et que la mémoire m'abandonne, je me souviens du regard perçant et du timbre de voix impératif qu'avait mon empereur français, l'homme devant lequel toute l'Europe tremblait ».


Nous sommes au mois de juin, dès l'aube, réveillé par une musique tonitruante et fidèle à ses principes de militaire rigoureux, le colonel Schmitt entreprend de faire manoeuvrer son régiment tous les matins.

Ses hommes doivent se mettre en tenue, prendre les armes et pendant deux heures se livrer à des exercices qui font transpirer la troupe à grosses gouttes.

C'est le 20 juillet que l'ordre de marche arrive au régiment: couvrir l'avancement de la 10ème division du 3ème Corps d'Armée sous les ordres du maréchal Ney.

Le régiment d'Illyrie subit d'énormes pertes lors de la bataille de la Moskova avant de pouvoir marcher sur Moscou avec le reste de la Grande Armée, le 14 septembre 1812.


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