LES DAMES RELIGIEUSES DANS NOTRE VILLAGE

      L'archiprêtre Albert Meyer parle de ces dames dans son livre sur l'histoire de Saint-Avold.

      En 1625, quelques jeunes filles décidèrent d'embrasser la vie religieuse à Saint-Avold, suivant les voeux de leurs parents.
      En 1627, elles achetèrent à l'abbé de St Nabor, la maison appelée « Neumünster » sur le Gansterberg (encore appelé « le Nonnenberg »). La Mère Supérieure des religieuses de Saint-Nicolas-de-Port délégua sur place cinq soeurs afin d'initier la jeune communauté à la vie religieuse.
      Mais, en 1635, les Suédois firent incursion en Lorraine et épargnèrent ni la vie des habitants, ni les biens ou la pudeur des vierges sans, bien entendu, s'arrêter aux portes des monastères.
      Pour préserver leur pudeur et leur vie, que la ville de Saint-Avold ne pouvait plus garantir, les soeurs ne purent avoir recours qu'à la fuite et la retraite. En 1635, elles demandèrent à l'Evêque de Metz de leur chercher asile ailleurs.

      Les Suédois partis en 1639, les religieuses revinrent à Saint-Avold et il est donc fort possible que certaines d'entre elles arrivèrent dans notre commune à la fin de la guerre.
      Aucun document ne mentionne la date de leur arrivée, par contre, certains prouvent leur présence vers 1684 lors de la distribution des terres à Guessling-Hemering.
      Un lien certain existe entre ces dames de Saint-Avold et la commune car lors de la distribution des terres, elles ont bénéficié du soutien de l'abbaye qui leur a accordé 50 jours de terres ainsi que des prés situés sur les bans de Guessling et de Hemering.
      Les 50 jours étaient dispersés comme suit : Die Langheck - Edswies - Remerschgarten - Tatenholtz - Hinschel - Griesfeld - Schumacher - Vidstuden - Rodetchen et beaucoup d'autres.

      Depuis des siècles déjà, 2/3 des terres de notre village appartenaient à l'abbaye de Saint-Avold, la plus grande part des biens de l'abbaye venant de donation faites par l'Evêque de Metz. Au cours des siècles, de nombreuses paroisses furent incorporées à l'abbaye dont Cornessa en 1257.

L'abbaye se chargeant de la cure d'âmes, c'est-à-dire de fournir un curé ou un administrateur à la paroisse incorporée (ainsi qu'une partie notable des dîmes qui lui revenaient), il est mentionné que la commune de Guessling-Hemering était largement capable de payer un curé à cette époque.


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