La guerre de trente ans

      Nous avons souvent évoqué les atrocités de la Guerre de Trente ans sans pour autant vous parler de son origine.

      Cette guerre relève d'un conflit religieux et politique né en Allemagne et qui s'est progressivement étendu à l'Europe occidentale de 1618 à 1648 Les ravages qu'elle a entraînés, comme les épidémies de peste et de typhus, furent à l'origine de la plus grande catastrophe économique et démographique de l'histoire de la Lorraine.


      Ce conflit puise son origine dans le profond antagonisme religieux, né de la réforme, qui existait entre les catholiques et les protestants. Cette haine élargit le conflit et joua un rôle clé dans son déroulement.

      Suite à la guerre, les maisons d'habitation du HOF ainsi que ses granges et ses étables furent complètement délabrées tout comme il en fut très certainement pour le reste du village, abandonné par les habitants depuis des années.
      La plupart des documents relatant l'histoire de notre région ayant été détruits lors de cette période de chaos, nous nous appuyons sur les événements dramatiques de l'année 1635 relatés par Henry Champlon, curé de la paroisse d'Ottonville dans le canton de Boulay de 1626 à 1636.

      D'après le récit de l'abbé Champlon, les Croates, les Hongrois et les Polonais se distinguèrent par leur cruauté, mais ils furent tous surpassés par les Suédois dont les procédés barbares ont laissé dans le pays un souvenir impérissable. Aujourd'hui encore, la Guerre de Trente ans s'appelle en Lorraine : « La Guerre Suédoise ».
      Ces hordes sauvages ont profané et détruit plus de 600 églises dans les environs, rompu et détruit touts les sanctuaires, les reliquaires et les autels.
      La terreur que les hordes suédoises répandirent autour d'elles était indescriptible. En 1649, il n'y avait plus que 33 maisons « debout » à Morhange et 20 dans sept villages des alentours.

      Les loups s'étaient multipliés à tel point que, poussés par la faim, ils pénétraient en plein jour dans les villages et les fermes, pour attaquer et dévorer femmes et enfants.

      On peut se poser la question, dans quelles conditions vivaient les habitants qui devaient braver le danger pour simplement vivre chez eux !

      Malgré tout, les pires atrocités de la Guerre empêchent rarement la vie de reprendre ses droits, même s'il faut souvent des années pour effacer les traces meurtrières.


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